Curcubitacées

Dégâts des pucerons sur les curcubitacées

Les curcubitacées (melon, courge, concombre, citrouille,…) développent de nombreuses maladies à virus transmises par pucerons dont le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii) et le puceron vert du pêcher (Myzus persicae). Le virus de la mosaïque du concombre (CMV) est le plus répandu et le plus grave. Il est transmis selon le mode non persistant. La maladie qu’il provoque sévit gravement dans le Midi où le virus se pérennise facilement sur des plantes réservoirs à l’extérieur des serres. La gravité de cette maladie remet en cause la culture du concombre et de la courgette l’été et l’automne. Le seul moyen de lutte (en absence de variétés tolérantes) est d’empêcher toute présence de pucerons dans les serres et d’éviter les semis trop tardifs qui conduiraient à exposer les plantes pendant les grandes périodes de vol des pucerons. Les virus de la mosaïque de la pastèque (WMV2) et de la mosaïque jaune de la courgette (ZYMV) se transmettent également par pucerons. La mise au point de variétés rendues résistantes par transfert génétique est l’un des moyens mis en œuvre pour lutter contre la transmission virale et limiter ainsi la maladie. Les recherches menées à l’INRA ont permis d’obtenir des variétés résistantes à la multiplication d’Aphis gossypii. Cette résistance s’accompagne d’une inefficacité de la transmission du CMV et des Potyvirus, WMV 2 et ZYMV. Cette propriété est liée au gène VAT présent dans de nombreuses variétés de melon.

Le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii) provoque également des dégâts directs en entraînant une crispation des feuilles et un arrêt de croissance. Des attaques précoces peuvent entraîner la mort des jeunes plants. Sur melon, le seuil indicatif pour déclencher une lutte aphicide, est de 10% des feuilles portant au moins une colonie.

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 09 juillet 2014 | Rédaction : Maurice Hullé, Evelyne Turpeau, Yvon Robert, Yves Monnet